Après vingt-cinq ans passés derrière les fourneaux, Sandrine Lefebvre a pris une décision radicale : vendre ses restaurants pour ouvrir une franchise DOMetVIE dédiée à l’adaptation du domicile des personnes âgées ou en perte d’autonomie. Une reconversion assumée, guidée par le sens, l’envie de durer et la conviction qu’il est toujours possible de réinventer sa trajectoire professionnelle.
Vingt-cinq ans d’entrepreneuriat en restauration
Sandrine Lefebvre n’a jamais fui l’engagement entrepreneurial. Elle se lance une première fois en 2008 avec l’ouverture de son premier restaurant, qu’elle exploitera pendant onze ans. Par la suite, elle reprend une seconde affaire, poursuivant ainsi son parcours dans un secteur exigeant, rythmé et physiquement éprouvant.
Mais après vingt-cinq années dans la restauration, l’envie de tourner la page s’impose. « On voulait arrêter la restauration, dû à tous ces facteurs qui se passent aujourd’hui, un métier dur et on arrive à un âge où à un moment donné on a envie d’arrêter », confie-t-elle avec lucidité. La vente de leur dernier établissement, en mars 2024, marque alors un tournant décisif.
Une reconversion née du réel
L’idée de se reconvertir ne vient pas d’un concept abstrait, mais du quotidien. L’entourage, la clientèle, les parents, les grands-parents. Partout, la même réalité s’impose : le vieillissement de la population et le besoin croissant d’aide à domicile. « On a vraiment eu de la demande dans l’aide à la personne », explique Sandrine Lefebvre.
À ce moment-là, DOMetVIE ne fait pas encore partie de son horizon. « Pas du tout dans ce qui représentait DOMetVIE, on ne connaissait pas du tout », reconnaît-elle. C’est au salon de la franchise que la rencontre s’opère. Une découverte progressive, suivie d’un premier contact déterminant avec le franchiseur.
Une immersion qui donne du sens
Très vite, Sandrine Lefebvre se rend au siège du réseau pour une immersion complète. Elle y rencontre les équipes, découvre les différents métiers et entre surtout sur le terrain. « On est rentré en immersion chez un premier client et on a découvert un monde qui est, pour nous, qui a du sens », raconte-t-elle.
Ce qui la convainc définitivement, c’est la dimension humaine et la pérennité du modèle. « Aujourd’hui les personnes âgées veulent rester chez elles et pour nous c’était quelque chose qui était tout simplement naturel ». Plus qu’un simple changement d’activité, cette reconversion devient un engagement aligné avec ses valeurs.
Entre défis et énergie entrepreneuriale
Devenir franchisée DOMetVIE signifie endosser de multiples rôles. « le plus gros challenge c’est d’avoir beaucoup de casquettes, de gérer toutes ces casquettes et en même temps ça a un côté excitant », reconnaît Sandrine Lefebvre. Mais loin de la freiner, cette diversité l’anime. « En même temps ça a un côté excitant ».
Son objectif est clair : réussir son lancement et faire connaître DOMetVIE dans sa région. Elle sait aussi pouvoir compter sur le collectif. « Il y a vraiment une bienveillance. Et on sait qu’on va s’aider entre nous et c’est très très rassurant », souligne-t-elle à propos des échanges entre franchisés.
Sa définition du succès reste volontairement simple et réaliste : « Pour ma première année, deuxième année, d’évoluer au fil du temps ».
Oser le virage, quel que soit l’âge
Lorsqu’elle se projette cinq ou dix ans en arrière, Sandrine Lefebvre mesure le chemin parcouru. « Là, je n’y croirais même pas. Ah bah non, pas du tout ». Elle ajoute : « Pour moi, sortir de la restauration me dit, bon, qu’est-ce qu’on peut faire ? ».
Aujourd’hui, son parcours incarne une certitude forte : il n’existe pas d’âge limite pour changer de voie. Un instant de vie, une prise de conscience, et le courage d’oser suffisent parfois à redessiner une trajectoire entière.
Asma Louati, Franchise Service ©