Assurances affinitaires : les consommateurs dans le flou

Comment les franchiseurs peuvent-ils remédier au problème ?

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Les Français souscrivent volontiers une assurance affinitaire quand ils achètent un produit électronique comme un smartphone ou un ordinateur portable. Pourtant, un sondage récent montre qu'ils ne sont pas certains de ce que cette assurance couvre, et encore moins si celle-ci ne fait pas doublon avec leurs autres polices. Les chefs d'entreprises franchisés qui proposent ce genre d'assurance voudront sans doute comprendre le problème afin de mieux informer leur clientèle.

Qu'est-ce qu'une assurance affinitaire ?

Créées au départ pour s'adapter à des types de personnes et d'activités particulières, les assurances affinitaires sont des produits entièrement personnalisés. A l'origine, elles étaient par exemple destinées à couvrir les motards ou les golfeurs. Aujourd'hui, les assurances affinitaires se sont démocratisées de manière à couvrir des événements ou des produits de consommation courante. On souscrit à ce type d'assurance dans le cadre d'une extension de protection d'appareils électroménagers, de la couverture d'un téléphone portable ou si on souhaite des services supplémentaires liés à sa carte bancaire. Elles permettent aux assureurs de se diversifier dans l'assistance et le service.

Un sondage qui révèle un certain engouement...

En fin d'année dernière, le site de comparaison d'assurances Lesfurets.com a demandé à Odoxa de réaliser un sondage concernant les assurances affinitaires. L'institut d'études s'est adressé à un échantillon représentatif comprenant plus de 1000 personnes âgées de 18 ans ou plus, et en a retiré des enseignements intéressants. Parmi ceux-ci, le fait que plus de la moitié des Français (52 %) souscrivent « parfois » (40 %), « le plus souvent » (10 %) ou « systématiquement » (2 %) une assurance affinitaire, qu'il s'agisse d'une prolongation de garantie, d'un remplacement à neuf, d'une garantie 100 % remboursé, ou encore d'une assurance casse et vol. Notons que ces produits ne sont pas considérés comme un luxe, puisque 57 % des ménages concernés déclarent des revenus compris entre 1 500 € et 2 500 €.

… et une confusion certaine

Deuxième constatation au vu des chiffres de l'étude Odoxa : les Français ne sont pas certains de l'étendue des assurances affinitaires qu'ils souscrivent. La moitié des personnes interrogées ne connaît « pas vraiment » (48 %) ou « pas du tout » (2 %) les conditions et modalités de garantie. Quant aux raisons qui motivent les consommateurs, on cite d'abord le faible prix de l'assurance (36 % des répondants), puis la peur d'une défaillance du produit acheté pour 29 % des personnes interrogées. Près d'un acheteur sur 5 (17 %) avoue que la force de conviction du vendeur est la principale raison de sa décision.

Enfin, 58 % des sondés estiment que ces assurances font doublon avec des polices qu'ils ont déjà, et 68 % qu'il est difficile de résilier une assurance affinitaire. Or, rappelons que la loi Hamon s'appliquant aux assurances de la vie quotidienne concerne pleinement les assurances affinitaires. Un consommateur dispose donc d'un droit de rétractation sous deux semaines (14 jours), et il pourra résilier son contrat sans frais ni explications quand il le souhaite après douze mois.

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